lundi 14 avril 2008

Les nouvelles frontières du Consulting

Il y a plusieurs manières de croître pour les cabinets de conseil. Mais en plus des méthodes basiques (trouver de nouveaux clients, vendre plus de missions) il y en a deux qui paraissent très à la mode:

- Etendre la couverture de compétences dont dispose à l'origine le cabinet
- Etendre la couverture géographique

La première méthode est bien connue. C'est celle qui a permis aux cabinets d'audit de type PriceWaterhouseCoopers (PWC) ou Ernst & Young de s'orienter vers des prestations de conseil à haute valeur ajoutée autour de la gestion des risques financiers. Avec évidemment toutes les précautions à prendre pour ne pas mélanger les genres et éviter une nouvelle affaire Enron: ces entreprises ne conseillent pas un client qui serait déjà client de la branche audit ou commissariat aux comptes.

C'est la même qui a poussé Accenture à vendre de gros projets d'outsourcing mondiaux alors qu'à l'origine Andersen Consulting (le précédent nom d'Accenture) était considéré comme un "pur" acteur du Conseil en stratégie et en organisation.

Nous y reviendrons certainement dans d'autres billets.

Mais ce qui est aujourd'hui frappant, c'est la formidable expansion vers l'Est de toute la profession du conseil. Des pays comme la Russie, les ex-pays de l'Est, l'Inde, la Turquie et même le Moyen-Orient fourmillent désormais de multinationales extrêmement puissantes, mais surtout riches au point de pouvoir se payer les prestations des plus grands noms du Conseil.

Ce n'est pas un phénomène tout à fait nouveau. Ce qui l'est plus, c'est que les cabinets semblent désormais être beaucoup moins opportunistes qu'auparavant: les consultants envoyés chez ces clients (GazProm, Tata, etc...) ne sont plus des envoyés ponctuels des bureaux occidentaux, ce sont de plus en plus des locaux issus des meilleures écoles locales ou américaines et surtout, qui travaillent pour un bureau local !

Deux exemples récents:


- Bain & Co, considéré comme un des 3 plus prestigieux cabinets de conseil en Stratégie, vient d'ouvrir un bureau à Dubaï, après ceux des Emirats et d'Egypte. C'est Jean-Marie Péan, un ancien directeur du bureau de Paris qui va diriger ce nouveau bureau.


- Roland Berger, le cabinet de conseil en stratégie avec la touche la plus européenne (puisqu'il est Allemand) vient également d'ouvrir un bureau à Istanbul. Pourtant, Roland Berger opérait en Turquie depuis les années 70, mais n'avait jamais considéré le pays comme un terrain d'opération assez stable pour pouvoir procurer des revenus récurrents. Apparemment, les choses ont changé et ce n'est que le début d'une tendance lourde pour l'ensemble des métiers de conseil.

Quelles opportunités ?

Eh bien d'abord le fait que ces cabinets cherchent du monde et que les problématiques à gérer sont peut-être plus passionnantes dans des boîtes à forte croissance que dans des entreprises occidentales matures qu'il est plus compliqué de faire bouger.

Pour tous ceux qui rêvent d'une carrière fulgurante dans le conseil et y connaître le frisson de proposer une décision stratégique qui va changer la face du monde....Go East !!

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